L’association AMARE41 vous propose une sortie printanière sur une journée, à La Ferté-Bernard le mardi 13 juin 2023 – 9h. Départ de la Maison Diocésaine – 7, rue d’Artois à Blois en covoiturage .
La prochaine journée des Amis du Musée d’Art Religieux vous permettra de visiter trois églises de la Sarthe et du Loir-et-Cher. Toutes trois sont des témoins de la floraison artistique du XVIe siècle : la collégiale Notre-Dame des Marais à La Ferté-Bernard, les églises Saint-Pierre de Souday et Saint-Jean Baptiste de Baillou en Loir-et-Cher. Que ce soit une collégiale implantée au cœur d’une ville ou de modestes églises de campagne, elles sont toutes trois de remarquables témoins de l’art de la Renaissance, par leur architecture ou, pour les plus petites, par leur décor et leur mobilier.
Notre-Dame des Marais
A LA FERTÉ-BERNARD, la collégiale Notre-Dame des Marais doit ce nom à son implantation dans une zone marécageuse entre les bras de la rivière, la Même, qui la baigne. Une courte promenade à l’issue du repas au restaurant confirmera cet aspect de la cité surnommée parfois “petite Venise”.
L’église fut construite à partir de la fin du XVe siècle mais les travaux se prolongèrent pendant tout le siècle suivant. Édifiée à l’initiative des habitants pour remplacer une modeste chapelle, elle est un bel exemple du style gothique flamboyant avec des motifs décoratifs de la Renaissance : plafonds à caissons pour certaines voûtes, à l’extérieur médaillons inspirés de l’Antiquité et une curieuse balustrade dans laquelle sont sculptées les lettres d’hymnes en l’honneur de la Vierge : Regina caeli et Ave regina caelorum.
Et surtout, elle offre à l’admiration des visiteurs une magnifique parure de vitraux qui garnissent encore la presque totalité des baies et dont la réalisation s’échelonne du 15ème au 19ème siècle. Les scènes de la vie du Christ et de Marie alternent avec les figures de saints, dont saint Julien, évêque du Mans, que l’on retrouvera à Baillou.
Il possède un orgue “en nid d’hirondelle” accroché dans une des travées de la nef, datant de 1532 et reconstitué en 1986. Classé monument historique comme le buffet ancien, il possède deux claviers, un pédalier et 17 jeux.
Église Saint-Pierre de Souday
L’église Saint-Pierre de SOUDAY remonte au moins au XIe siècle et son ancienneté est encore visible dans la nef où l’appareillage des pierres révèle son âge. Cette petite église dépendant autrefois de la grande abbaye Saint-Vincent du Mans, est remarquable par la disposition du chœur surélevé auquel on accède par deux escaliers. Construit entre 1530 et 1534, il surmonte une crypte à peine enterrée dont les voûtes sont décorées de peintures des XVIe et XVIIe siècles représentant des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste sur les parois et les symboles des évangélistes sur la voûte.
La face avant de l’autel de la crypte est en fait un devant de coffre du XVIe siècle décoré de statuettes représentant la Vierge entourée de saintes à gauche et à droite. Le chœur est couvert d’une belle voûte d’ogives avec liernes et tiercerons à l’intersection desquels on trouve des clefs pendantes.
Toujours dans le choeur les fenêtres conservent des vitraux du XVIe siècle, facilement visibles et consacrés essentiellement à la Passion et la Résurrection du Christ. Achevés en 1540, ils sont attribués à Jehan Le Maczon (sic), verrier à Montoire.
Église Saint-Jean-Baptiste de Baillou
Enfin, à BAILLOU, cette petite église de campagne fut fondée par l’évêque du Mans saint Julien et reconstruite au XVIe siècle. Son architecture n’est pas exceptionnelle, mais elle propose à notre regard des œuvres de grand intérêt : les vitraux de la Renaissance et un curieux retable en haut-relief sur la mort, ou plutôt la Dormition de la Vierge entourée des Apôtres éplorés. Cette œuvre du XVIIe siècle représente de façon réaliste la scène, prélude à l’Assomption de Marie. Elle peut nous émouvoir par les expressions de compassion et de tristesse des visages Apôtres. Elle était primitivement pourvue de volets peints en grisaille qui représentent des figures d’Évangélistes à l’extérieur et des scènes de la vie de la Vierge à l’intérieur mais ils sont actuellement utilisés comme portes d’armoire ! Les vitraux sont surtout consacrés à des figures de saints et l’un d’eux , daté de 1520, reprend le thème de la Dormition de la Vierge.
SOURCES : Dr Frédéric LESUEUR. Les églises de Loir-et-Cher – PICARD – 1969
O. BLANCHARD. Notice sur Baillou – Le Loir-et-Cher Historique. N° 11 – 1894